Le Congrès de Limoges du 29 juin au 6 juillet 2008

SESSIONS PROPOSÉES ET RESPONSABLES À CONTACTER

VEUILLEZ CONTACTER DIRECTEMENT LE PRÉSIDENT OU LA PRÉSIDENTE DE SESSION. N’oubliez pas que les responsables des sessions doivent compléter leurs sessions et soumettre leurs propositions avant le 15 janvier 2008.
Une communication qui n’est pas acceptée dans une session peut être soumise au comité d’évaluation en tant que communication individuelle avant la date limite du 15 janvier.

Voyez le Bulletin d'automne et la page du congrès pour tous les règlements relatifs à la participation au congrès.

1) Récrire Médée ? La mère infanticide dans la littérature francophone actuelle

Présidente : Marie CARRIÈRE (Université du Nouveau-Brunswick)
Département d’études françaises
Université du Nouveau-Brunswick
C.P. 4400
Fredericton (Nouveau-Brunswick), CANADA E3B 5A3
Tél. : +1-506-447-3247
carriere@unb.ca
Les écrits d’infanticide maternel ne se veulent ni rares ni uniformes dans la littérature francophone actuelle. Les intervenants et intervenantes sont invités à sonder la thématique de la mère infanticide en littérature en traitant des questions suivantes, sans, forcément s’y limiter. Quelles conditions sociales sont mises à l’œuvre dans ces récits ? Le filicide s’avère-t-il exclusivement un phénomène pathologique, voire exceptionnel ? La mère infanticide a-t‑elle affaire au sacrificiel, à la cruauté, à l’altruisme ? Les récits d’infanticide seraient-ils issus d’un intertexte avec le mythe de Médée ou d’autres mythes fondateurs ? Les représentations littéraires de la mère infanticide s’avèrent-elles pertinentes aux images courantes, certes contradictoires, de la femme foisonnant dans les médias et dans la vie publique de tous les jours ?

2) Césaire 2008 : Identité, transcendance et actualité

Président : Kanaté DAHOUDA (Hobart and William Smith Colleges)
[Secrétaire : Elvire Maurouard, Université Paris III]
French and Francophone Studies Department
Hobart and William Smith Colleges
4166 Scandling Center
Geneva, NY 14456, ÉTATS-UNIS
Tél. : +1-315-781-3799
Fax : +1-315-781-3822
dahouda@hws.edu
L’œuvre d’Aimé Césaire occupe désormais une place capitale dans les champs de la francophonie et de la littérature mondiale, en raison surtout de son importance historique et de sa double qualité esthétique et idéologique. Avec l’effondrement des vastes mouvements de revendication nationalistes et l’évolution des dynamiques identitaires dans les espaces de postmodernité et de migration culturelle, quelle importance accorder à la présence littéraire de Césaire ? Que recouvre d’essentiel et de substantiel sa négritude dans le contexte de l’année 2008 ? En d’autres termes quelle est l’actualité de Césaire dans un contexte de production postcolonial et mondialisé, qui évolue dorénavant au rythme d’une poétique des relations généralisée ?

3) La Pédagogie interculturelle

Présidente : Mana DERAKHSHANI (Saint Mary’s College)
Department of Modern Languages
Saint Mary’s College
Notre-Dame, IN 46556, ÉTATS-UNIS
mana@saintmarys.edu
Cette session s’intéresse au domaine de l’interculturel dans les cours de langue, de culture, et de littérature. En tant que professeurs nous sommes toujours appelés à développer les compétences interculturelles des apprenants. Ceci est d’autant plus important que nous voulons faire connaître et aimer les œuvres littéraires et cinématiques de pays culturellement très éloignés de nos apprenants. Les communications dans cette session peuvent d’être d’ordre théorique ou pratique, mais elles s’adresseront à la question du développement de la compétence interculturelle.

4) Retour aux sources

Présidente : Frédérique CHEVILLOT (University of Denver)
524 W. Cedar Place
Louisville CO 80027, ÉTATS-UNIS
Tél. : +1-303-871-2171
Fax : +1-303-673-0468
fchevill@du.edu
Cette session s’intéresse au thème du retour au pays natal, aux sources, au lieu d’origine. Étant née à Limoges, le sujet de touche de près ; y retourner, un demi-siècle plus tard, relève tout à la fois de la joie et de la tristesse – de l’étrange. Je pense à Annie Ernaux rentrant à Yvetot pour y enterrer ses parents ; à Amélie Nothomb, retournant au Japon ; à la prise de conscience tragique d’Aimée Césaire dans Cahier d’un retour au pays natal... La mémoire des origines trompe-t-elle ? Le souvenir des sources ne peut-il être que systématiquement mythique et idéalisé, ou tragique et rejeté ? Existe-t-il un juste milieu du souvenir de l’origine. La session s’intéresse aux auteur-e-s français-es et francophones des 20e et 21e siècles.

5) L’interaction de la littérature et de la peinture à l’époque moderne

Présidente : Simone GROSSMAN (Université Bar Illan)
74 rue Tchernikhovski
Jérusalem 92585, ISRAËL
simon49@bezeqint.net
Le tableau « provoque » la parole du descripteur, selon l’expression de Bernard Vouilloux. L’interaction de la littérature et de la peinture, d’une œuvre à l’autre, suscite toujours de nouvelles approches critiques. La peinture « prédispose »-t-elle le langage, comme le dit Vouilloux ? Peut-on parler à notre époque de complémentarité ou de synthèse entre les deux arts ? Le propos spécifique des intervenants consistera à évaluer les interférences de la peinture et de l’écrit dans la poésie et les œuvres narratives contemporaines de la francophonie. A l’aube du 21e siècle, comment s’effectue la mise en mots des tableaux dans l’écrit poétique et leur mise en récit dans les œuvres narratives ?

6) Écrire la guerre

Président : Marc BENSON (Collège militaire royal du Canada)
Département d’études françaises
Collège militaire royal du Canada
3330, Rue Amey
Harrowsmith (Ontario), CANADA K0H 1V0
benson-m@rmc.ca
Cet atelier invite des propositions de communication (250 mots maximum) voulant débattre tout aspect de la représentation littéraire francophone du conflit armé, qu’il s’agisse de guerres, rébellions, révoltes ou révolutions. Nous nous intéressons tout particulièrement aux communications portant sur des sujets tels : le bouleversement des consciences ; les dimensions psychologiques, spirituelles, morales de la guerre ; les descriptions de combat et les limites langagières ; le civil ou la femme en temps de guerre, le terrorisme des populations ; les séquelles de la guerre (retour des soldats, prisonniers de guerre...) ; la guerre et l’idéologie ; le « clash des civilisations » ou récits postapocalyptiques.

7) Retraduire : refaire, défaire, parfaire, contrefaire ou satisfaire ?

Présidente : Pier-Pascale BOULANGER (Université Concordia)
Département d’études françaises
Bureau LB 601
1455, boul. de Maisonneuve Ouest
Montréal (Québec), CANADA H3G 1M8
pierpascale.boulanger@concordia.ca
À ne pas confondre avec la rétrotraduction, la retraduction a ceci de particulier qu’entre elle et le texte original se trouve déjà une traduction. Ainsi, on peut la croire doublement informée et motivée. Est-elle activité passive de mise au goût du jour ou activité de contestation ? Puisque, selon Berman, on retraduit contre une traduction, quels sont les stratégies, enjeux et effets sociaux, politiques et culturels ? Et pourquoi retraduire ? S’agit-il d’« enrichir » ce qu’Henri Meschonnic nomme une traduction-introduction, de réactualiser un texte, de libérer des éléments censurés ? La question peut se poser dans l’optique diachronique, lorsque différentes retraductions d’un texte sont produites à des époques (historiques, esthétiques) successives. Dans une dynamique synchronique, comment expliquer la cohabitation de retraductions à une même époque.

8) Violence et littérature contemporaine

Présidente : Lucie LEQUIN (Université Concordia)
[Secrétaire : Irène Oore, Dalhousie University]
Études françaises
1455, boul. de Maisonneuve Ouest
Montréal (Québec), CANADA H3G 1M8
Tél. :+1-541 848 2424, poste 7505
Fax : +1-514 848 4542
Lucie.Lequin@Concordia.ca
La violence ne connaît ni dieu ni frontière ni sexe. Elle est tantôt retenue dans l’inconscient, tantôt exercée en plein jour, parfois à plein-temps. Cet atelier se veut une investigation sur la représentation de la violence dans la littérature contemporaine. Il essaiera de rendre compte du fonctionnement de la violence. Que se passe-t-il quand la violence se déploie ? Le meurtre spirituel est-il un délit ? La violence, réelle ou symbolique, gestuelle ou verbale, peut-elle mener à l’inscription de la vie ? La violence collective que sont les guerres ne participe-t-elle que de la haine ou encore de l’envie ? Le cycle peut-il être rompu ? Le pardon est-il possible ? Autant de questions, et d’autres encore, pour retracer ce fil qui se dévide dans l’écriture contemporaine.

9) Émergence de l’essai au féminin : témoignages et engagements des écrivaines africaines francophones

Présidente : Sonia LEE (Trinity College)
300 Summit Street
Hartford Connecticut 06106, ÉTATS-UNIS
sonia.lee@trincoll.edu
Aujourd’hui, beaucoup de romancières africaines écrivent aussi des essais, ce qui leur permet de poser le masque de la fiction pour prendre la parole en leur nom et en tant que citoyennes du monde. Ces voix nouvelles qui questionnent et qui dérangent bousculent parfois la forme de l’essai à la Montaigne pour un essai-fiction plus en accord avec une sensibilité contemporaine. Cette session se propose d’examiner ce renouveau de l’essai par les écrivaines africaines.

10) Tradition orale et écriture romanesque

Présidente : Monique BLÉRALD (Université des Antilles et de la Guyane)
Vallée de Bourda
16, avenue Cassias
Cayenne 97300, GUYANE FRANÇAISE
monique.blerald@gmail.com 
Bon nombre d’auteurs puisent dans les ressources de la littérature orale. Mythes, contes, chansons, dictons, personnages populaires sont intégrés habilement dans les textes romanesques. En réconciliant l’oral et l’écrit, ces écrivains redonnent non seulement sa place au patrimoine linguistique et culturel de leur région, mais ils expérimentent également de nouvelles formes d’écriture qui s’affranchissent du modèle occidenta, démarche qui repose sur des motivations d’ordre idéologique, culturel et(ou) esthétique. Cette session se propose d’interroger quelques œuvres « hybrides » qui s’inspirent de l’esthétique orale et qui montrent cette fusion entre l’oralité et la scripturalité.

11) Spectacle, discours théâtral, et représentation dans la diaspora roumaine d’expression française

Présidente : Domnica RADULESCU (Washington and Lee University)
514 Taylor Street
Lexington Virginia 24450, ÉTATS-UNIS
radulescud@wlu.edu
Cette session se propose d’examiner de manière interdisciplinaire les complexités artistiques du discours théâtral à la fois en tant que texte dramatique et en tant que spectacle et représentation sur scène au milieu des diasporas roumaines francophones. On encourage des communications sur le théâtre de tels dramaturges comme Matei Visniec, ou de tels metteurs en scène comme Silviu Purcarete ou encore d’autres hommes et femmes de théâtre roumains d’expression française. On encourage aussi des perspectives différentes sur la poétique du texte dramatique ainsi que sur la poétique du spectacle et les innovations que la diaspora roumaine apporte dans le cadre du théâtre francophone moderne et contemporain.

12) Marie-Claire Blais avant Soifs

Présidente : Janine RICOUART (George Mason University)
Modern and Classical Languages 3E5
4400 University Drive
Fairfax VA 22030. ÉTATS-UNIS
Tél : +1-703-993-1230
jricouar@gmu.edu
Toute communication sur un ou l’autre aspect de l’œuvre blaisienne avant  Soifs sera bienvenu dans cette séance consacrée à cette écrivaine québécoise contemporaine qu’est Marie-Claire Blais.

13) Les derniers Blais : la série des Soifs

Présidente : Roseanna DUFAULT (Ohio Northern University)
PO. BOX 240
Ada Ohio 45810, ÉTATS-UNIS
r-dufault@onu.edu
Cette séance portera sur les derniers livres de Marie-Claire Blais de la série Soifs : trois romans parus à ce jour, un quatrième d’ici le prochain CIÉF. Tout aspect de recherche sur cette série sera bienvenu.

14) L’édition dans le monde francophone

Présidente : Alexandra GUEYDAN (Université Yale)
24 Bay State Ave, apt. 2
Somerville MA 02144, ÉTATS-UNIS
alexandra.gueydan@yale.edu
Malgré l’existence de nombreuses maisons d’édition qui publient de la littérature francophone en dehors de l’Hexagone, la plupart des œuvres étudiées par la critique universitaire sont aujourd’hui publiées et diffusées en France, et s’adressent souvent au lectorat français. Que ces maisons d’édition soient héritées de la période coloniale, ou qu’elles aient vu récemment le jour, elles représentent un pôle éditorial qui rivalise avec Paris. Nous invitons des contributions qui s’interrogent sur l’histoire, le développement et l’avenir de tels marchés en dehors de l’édition parisienne. Comment ces maisons d’édition arrivent-elles à survivre ? A quel point la production littéraire est-elle influencée par la situation géopolitique et économique de telles entreprises ? Quels auteurs choisissent de s’y publier ? Et pour quelles raisons ?

15) Technologie et pédagogie

Présidente : Rose Marie KUHN (California State University Fresno)
1655 West Tenaya way
Fresno Californie 93711-1971, ÉTATS-UNIS
Tél. : +1-559-278-6890
Fax : +1-559-439-5126
rosemk@csufresno.edu
Théorie et pratique sur l’utilisation de la technologie pour l’enseignement de la culture, de l’histoire, de la littérature et du français langue étrangère. Pistes de réflexion et exemples concrets (logiciel et présentation multimédia, utilisation originale d’Internet, création de sites Web, vidéoconférences, etc.) qui permettraient de présenter la matière académique traditionnelle sous une forme médiatique dynamique qui satisferait à la fois les exigences d’un public estudiantin habitué aux stimulations multimédia et celles, rigoureuses, de notre discipline.

16) Afriques ou Amériques, les identités au prisme des poésies contemporaines

Présidente : Christiane MELANÇON (Université du Québec en Outaouais)
Département d’études langagières
C.P. 1250, Succ Hull, bureau F-1007
Gatineau (Québec), CANADA J8X 3X7
Tél. : +1-819-595-3900 poste 4429
Fax : +1-819-595-4450
Courriel
Une Afrique, des Afriques, une Amérique, des Amériques, quelles avancées la réflexion menée par les poètes de ces continents permet-elle quand il s’agit de définir les identités du monde ? La problématique de l’identitaire reste, au fil des ans, une trame de réflexion majeure pour comprendre l’évolution de la pensée, de l’histoire, de l’imaginaire et pourquoi pas de la littérature, des sociétés contemporaines. En se construisant des « postures littéraires » individuelles [Jérôme Meizoz, 2004], les poètes contribuent à l’activité définitoire des identités au sens collectif. L’examen de celles-ci dans un échantillon de poésies d’Amérique et d’Afrique subsaharienne permettra de faire avancer à la fois la compréhension de ces postures et du rôle de la littérature dans la construction et l’évolution des identités.

17) Le secret dans les littératures francophones du Sud

Présidente : Véronique BONNET (Université Paris XIII)
27 rue Léon Fontaine
Saint-Gratien 95210, FRANCE
veronique.bonnet8@wanadoo.fr
Trace d’un savoir tu ou caché, la phénoménologie du secret prend une dimension particulière dans les littératures francophones du Sud, où le langage désigne les occultations de l’histoire. Endogène, le secret remplit une fonction originelle dans la constitution des communautés : celle d’y inclure l’intime et la séparation avec l’autre – en particulier l’étranger auquel on cache ou confie le secret (Simmel). Aussi, il se trouve à l’intersection des mémoires individuelle, familiale et collective. En s’intéressant aux traitements romanesques de la polyphonie, de l’occulte ou de l’énigme, aux narrations dissidentes, aux écritures de soi, on interrogera cette obligation souvent faite à la littérature de révéler ou dévoiler sans trahir, et qui peut conduire à demander « pardon de ne pas vouloir dire » (Derrida).

18) Lettres persanes 2008 : Écrivains iraniens d’expression française

Présidente : Mana DERAKHSHANI (Saint Mary’s College)
Department of Modern Languages
Notre Dame, IN 46556, ÉTATS-UNIS
mana@saintmarys.edu
Depuis la Révolution islamique de 1979, la diaspora iranienne s’est étendue dans le monde y compris dans les pays francophones. Dans cette communauté d’exilés, on voit apparaître un nombre d’écrivains iraniens, romanciers, poètes, auteurs de bandes dessinées, d’expression française. Cette littérature de l’exil porte un regard pénétrant à la fois sur la terre maternelle que l’on a quittée et la terre d’accueil où l’on est « autre » au sein d’une nouvelle culture. Cette session se propose de reconnaître les contributions de ces écrivains iraniens à la littérature francophone. Marjane Satrapi, Serge Rezvani, Parviz Kharzai, Nahal Tadjadod, Chahdortt Djavann, Evrahim Baran, et Ladane Azemour, sont parmi les auteurs qui ont choisi la langue française pour s’exprimer.

19) Les éléments autobiographiques dans l’œuvre romanesque de Marguerite Duras : L’Amant et Le Barrage contre le Pacifique

Présidente : Roxaneh NAGHSHI (York University)
Faculty of Arts
4700 Keele St
 Toronto (Ontario), CANADA M4W 3S5
Tél. : +1-416-736-2100, poste 77068
rnaghshi@yorku.ca
Comprendre la chronologie des êtres et des choses dans son œuvre et dans sa vie. Elle était opposée à tout projet biographique. Essayer d’éclairer son sujet, comme un metteur en scène au théâtre et de comprendre son modèle de l’intérieur, sans pour autant le juger ? Comment l’auteur a remodelé, modifié puis, ressuscité trois personnages clés, la mère, le frère et l’amant. La démarche d’un chercheur qui tente d’extirper une vérité est semée d’embûches. Car la vérité est fragile, insaisissable. Elle s’évanouit sans cesse au cours de la recherche, résistant mal à la complexité du vécu. Sa propre vie est le principal matériel de son œuvre. Besoin d’explorer et atteindre la vérité de sa vie ?

20)Quelques notes sur des littératures francophones exo-hexagonales

Présidente : Nadia GHALEM
5122, Côte des Neiges
C.P. 45971, Montréal (Québec), CANADA H3T 2A5
nadiag@sympatico.ca
Dans quelle mesure les littératures du Maghreb sont-elles « analysables » à l’aide de critères « occidentaux », n’y a-t-il pas là une dimension nouvelle à explorer ? La recherche se concentrera sur les ressemblances et différences entre Kateb Yacine, Malika Mokeddem, Anne Hébert et Jacques Ferron. Nous irons chercher chez Mariama Bâ et Ahmadou Kourouma, la résonance dans la littérature subsaharienne. Bref, un survol du kaléidoscope des littératures francophones exo-hexagonales.

21) Soldats « indigènes » et reconstitution mémorielle

Présidente : Agnès PEYSSON-ZEISS (Bryn Mawr College)
755 Oakview Rd
Ardmore PA 19003, ÉTATS-UNIS
Tél. : +1-610-526-5387
apeyssonze@brynmawr.edu
Cette session vise à examiner l’existence des « tirailleurs indigènes » à travers les guerres et à réhabiliter leur mémoire. Que ce soit au travers d’œuvres littéraires, de documents historiques ou de films, la vie de ces hommes de terrain dévoués à la France sera étudiée, et les pas de ces grands absents du tumulte mémoriel français reprendront ainsi vie sous nos yeux

22) L’esclavage, la mémoire de l’esclavage dans les littératures française et francophone

Présidente : Arzu ETENSEL ILDEM (Université d’Ankara)
Birlik Mahallesi, 11. Sorak, 26/15, Çankaya
Ankara 06610
TURQUIE
aeildem@ttnet.net.tr
Le thème de l’esclavage apparaît de plus en plus souvent dans la littérature des Caraïbes. La mémoire et la souffrance des anciens esclaves sont vénérées par leur descendance. On voit apparaître dans les romans le mythe de l’esclave marron qui représente la première révolte contre le système esclavagiste colonial. Dans la littérature française des 18e et 19e siècles quelques rares écrivains ont abordé le sujet de l’esclavage, mais il faut surtout attendre le 20e siècle pour que les écrivains français s’intéressent vraiment à la souffrance de ces millions d’esclaves employés jadis dans les colonies françaises.

23) L’écriture est un jeu responsable.

Présidente : Evelyne WILWERTH
265, avenue de la Reine
Bruxelles 1020
BELGIQUE
evelyne.wilwerth@skynet.be
Inscrite dans la série « Facettes du métier d’écrivain », lancée par Evelyne Wilwerth et Colette Nys-Mazure, cette session accueille donc uniquement des écrivains. Cette fois, nous nous focaliserons sur la notion de responsabilité (à travers la légèreté, le côté ludique de la création).

24) Voyage et mondialisation : dimensions francophones

Présidente : Claire KEITH (Marist College)
Department of French
Poughkeepsie NY 12601, ÉTATS-UNIS
Tél. : +1-845-575-3000, poste : 2267
claire.keith@marist.edu
Notre session pour 2008 invite les communications qui étudient les textes de voyage d’expression française à la lumière de la réflexion critique actuelle sur l’interaction du voyage et des processus de mondialisation. Seront bienvenues les analyses littéraires ou interdisciplinaires sur toutes périodes, ainsi que les présentations théoriques qui s’intéressent à la recherche d’expression française dans le domaine du voyage.

25) L’islam dans la littérature francophone actuelle

Présidente : Catherine PERRY (University of Notre Dame )
Dept. of Romance Languages and Literatures
343 O’Shaughnessy Hall
Notre Dame IN 4655, ÉTATS-UNIS
Tél. : +1-574-631-6472
cperry@nd.edu
Le 21e siècle a été marqué dès son début par la violence et la tragédie survenant au cœur du monde occidental. Dans quelle mesure les écrivains francophones d’origine musulmane en sont-ils affectés ? Comment représentent-ils l’islam dans leur œuvre littéraire ? Comment des écrivains tels que Tahar Ben Jelloun ou Yasmina Khadra ou encore Chahdortt Djavann l’interprètent-ils ou essayent-ils de le réinterpréter ? À quels lecteurs s’adressent-ils ? Par quels moyens littéraires le font-ils ? Quelles sont les potentialités et les limites de chaque genre littéraire dans ce processus ? Cette session se propose de suivre l’appel du penseur tunisien Abdelwahab Meddeb : « l’islam devient une question qu’il est du devoir de tous de porter. Ce doit être aussi une tâche qui concerne l’homme occidental, l’homme américain » (Contre-prêches, Seuil, 2006, p. 35-36).

26) Littérature nationale et mythologie régionale

Présidente : Danielle Dubois-Marcoin (Institut national de recherche pédagogique)
19 allée de Fontenay
BP 17424
69347 LYON Cedex 07, FRANCE
danielle.dubois-marcoin@inrp.fr
La littérature en langue française s’est constituée très tôt en littérature nationale
pour des raisons historiques et politiques (centralisme précoce renforcé par la monarchie absolue au XVII
e siècle qui impose son classicisme comme modèle – un modèle qui continue d’exercer encore largement sa suprématie. Cependant émergent ici et là, à tel ou tel moment, des mythologies régionales qui s’expriment à travers des œuvres littéraires revendiquant leur ancrage sur un territoire régional. Dans quelles circonstances cela se produit-il, quels sont les intérêts spécifiques de ces ouvrages, comment sont-ils reçus, à l’école et ailleurs ?

27) Cartographie de la haine et de l’amour dans la littérature

Présidente : Jocelyne LE BER (Collège militaire royal du Canada)
Département des études françaises
CP 17000, succ. Forces
Kingston (Ontario), CANADA K7K 7B4
Tél. : +1-613-541-6000, poste 6317
jocelyne.le.ber@rmc.ca
Comment appréhender les liens qui existent entre la littérature, la haine et l’amour en passant par la violence dans la littérature ? Dans leurs écrits, les écrivaines dénoncent la haine et la violence dont elles font l’objet au sein de leur foyer. C’est ainsi « que, tantôt brûlante et brutale, tantôt insidieuse et glaciale, une haine inlassable hante les foyers et saccage les relations privées ». Quelle inimaginable cruauté dresse l’un contre l’autre les amants qui un jour se sont aimés d’un amour tendre et sans condition. Comment cet amour s’est transformé en une violence qui ravage les familles unies par une longue vie de labeur et d’émotions partagées. Cet atelier s’intéresse aux textes de tous genres.

28) Littérature et photographie : texte et images dans les œuvres francophones contemporaines

Présidente : Cécile HANANIA (Western Washington University)
165 South 46th Street
Bellingham Washington State 98229, ÉTATS-UNIS
hanania68@comcast.net
Alors que de plus en plus d’artistes sondent les possibilités créatrices de l’intermédialité, la session se propose d’explorer la relation entre le texte et la photographie dans les œuvres littéraires françaises ou francophones très contemporaines (de la fin du XXsiècle à aujourd’hui). Présence simultanée des mots et des photos (La chambre claire de Roland Barthes) ou alternance des deux moyens d’expression dans des volets séparés (Les dormeurs de Sophie Calle), que les deux supports s’accompagnent, se redoublent, se comblent ou se nient, la session analysera les enjeux (esthétiques, philosophiques, sentimentaux, commerciaux, etc.) et les modalités du passage du texte à l’image, leur complémentarité ou leur contradiction.

29) Innovations formelles du récit au Canada : la lecture comme message ?

Président : Benoît TRUDEL (The University of Western Ontario, Sorbonne Paris III)
Département d’études françaises
London (Ontario), CANADA N6A 3K7
btrudel@uwo.ca
L’objectif de cette session est de mettre en évidence la richesse esthétique de la prose francophone au Canada. Qu’elle corresponde à un nouveau procédé ou à un renouvellement d’une technique connue, l’innovation formelle sera à la base des discussions. Celle-ci, puisqu’elle demande au lecteur un effort plus important, ne donne-t-elle pas jour à une esthétique où la lecture devient le message ? Pour tenter une réponse, il faudra explorer de nouvelles stratégies d’écritures, que celles-ci se situent au niveau de la langue, du genre ou de l’énonciation, qu’elles concernent l’univers fictionnel ou plutôt le « hors-texte ». Différentes options quant aux axes de recherches sont possibles : l’étude d’un texte particulier ; un survol de l’œuvre d’un auteur ; une étude transversale, soit synchronique ou diachronique.

30) Le corps de la femme dans la poesie populaire de « mouguef »

Président : Nizar JLIDI (Abwab Theatre)
Abwab Theatre 5e Avenue Hedi Chaker
Tataouine 3200
TUNISIE
abwabtheatre.tunisie@yahoo.fr
De la lecture des poèmes chantés par nos poètes, on peut déduire que le corps de la femme constitue un thème privilégié. Parler du corps de la femme, c’est avant tout le décrire dans un mouvement qui part du général au particulier, suivant une lente progression. Nous nous proposons d’approfondir la compréhension de ce thème dans la poésie de chanteurs du mouguef. Nous allons traverser cet univers par étape tout en essayant de chercher pourquoi cette description dans une société arabo-musulmane est basée sur la séparation des sexes.

31) Les procédés d’écriture dans l’œuvre d’Aminata Sow Fall

Présidente : Della GOAVEC (University of Central Missouri)
236, Martin, University of Central Missouri
Warrensburg Missouri 64093, ÉTATS-UNIS
dgoavec@ucmo.edu
L’objectif de cette session consiste à examiner les procédés d’écriture d’Aminata Sow Fall afin de combler un vide qui existe dans ce domaine. Dans une interview avec Françoise Pfaff, Aminata Sow Fall trace les lignes maîtresses de son programme littéraire : « Je me suis mise à écrire en prenant comme modèle la société dans laquelle je vivais. Je m’inspire d’abord de ce que j’observe et de ce que j’entends autour de moi». L’angle thématique que privilégient les chercheurs devrait être complété par des études stylistiques qui permettent à l’auteur de transformer une parole ordinaire en une parole poétique. Le rêve, le dialogue, la narration, le récit enchâssé, sont autant de techniques qui méritent d’être examinées.

32) Identité et engagement dans la littérature francophone

Présidente : Nicole AAS-ROUXPARIS (Lewis and Clark College)
Palatine Hill
Box 30
Portland Oregon 97219, ÉTATS-UNIS
nicole@lclark.edu
Cette session se propose d’examiner les rapports entre les concepts d’identité et d’engagement dans le roman francophone contemporain. La quête identitaire (imaginaire ou réelle) est-elle associée à la notion de territoire ? S’exerce-t-elle dans un territoire précis délimité par des frontières, ou entraîne-t-elle nécessairement un déplacement vers l’ailleurs ? Dans quelle mesure cette quête identitaire est-elle reliée directement ou indirectement au concept d’engagement (personnel, social ou politique).

33) Injures et autres langages de la violence

Président : Georges FARID (Université du Québec en Outaouais)
[Secrétaire : Christiane Melançon, Université du Québec en Outaouais]
C.P. 1250, succ. Hull
Gatineau (Québec) , CANADA J8X 3X7
Tél. : +1-819-595-3900 poste 4416
Fax : +1-819-595-4450
georges.farid@uqo.ca
Qu’on s’attache à l’étude du lexique, des noms de peuple, des œuvres littéraires ou d’autres formes artistiques, comme le cinéma, des thèmes tels que refus de l’altérité, rejet, racisme, violence verbale et haine surgissent souvent. La présente session, qui se veut multidisciplinaire, vise à approfondir les questions qui lient l’art à l’injure et aux autres langages qui expriment ou dénoncent la violence dans les mondes d’hier et d’aujourd’hui.

34) Camille et Paul Claudel génies et enfer

Président : Michel Brethenoux (Centre de Recherches Jacques PETIT Besançon)
9 rue du Parc
Anguerny 14610
FRANCE
mbrethenoux@orange.fr
Les Claudel, les Atrides en Tardenois, ces deux génies insolites ont vécu un drame de complicités et de ruptures, si complexe qu’il faut revenir aux sources. Revisitons la généalogie, la géologie de « la Hottée du diable », cette atmosphère d’apocalypse qui imprégna leur enfance. C’est d’un tel enfer qu’ils ont tenté de délivrer leur âme captive pour substituer le rythme au chaos. Camille, complice longtemps dévouée à son cadet admiratif, est séquestrée chez les fous. Chargé de la sinistre procédure Paul, pendant 30 ans, ne fera rien pour desserrer la main de fer de la mère, ni même pour honorer ce corps dont il célébra la beauté : « moi,j’ai tout réussi ; elle, elle n’a abouti à rien ! ». Or, en secret, le chrétien confessait : « en un certain sens, je considère ma vie comme ratée. » Le faux-frère est-il l’imposteur qui fait dire : « S’il n’y avait pas eu Camille, il n’y aurait peut-être pas Paul » ? Redécouvrir, chez Paul, Camille en filigrane, voir que son visage l’habite de plus en plus, que la Gorgone décapitée de 1902 lui tache l’âme de sang, un sang indissoluble de l’Océan christique du mystère de la Rédemption ; ce parcours s’impose pour comprendre que cette « possédée » à exorciser, cette âme séquestrée est sortie, est sauvée.

35) La réécriture des mythes dans la littérature et la culture française et francophone

Présidente : Metka ZUPANCIC (Université d’Alabama à Tuscaloosa)
MLC, Box 870246
University of Alabama
Tuscaloosa Alabama 35487-0246, ÉTATS-UNIS
Tél. : + 1-205-348-5133
Fax : +1-205-348-2042
mzupanci@bama.ua.edu
Un texte littéraire, un phénomène culturel cachent toujours des structures de pensée, voire des structures de l’imaginaire qui permettent de découvrir un paradigme mythique à l’œuvre derrière l’événementiel, derrière l’anecdote. Ces mythes réactualisés, réécrits, témoignent pour leur part des tendances générales dans la conscience d’une époque particulière, d’un ou d’une auteure, ou encore d’un groupe littéraire ou artistique. C’est sur les modifications et le renouvellement des mythes anciens de cultures et d’origines disparates, tels que manifestés surtout dans l’ambiance culturelle contemporaine, qu’invite à réfléchir cet appel de propositions.

36) Francographies : Pour qui écrit-on ?

Présidente : Oana PANAITE (Indiana University-Bloomington)
1020 E. Kirkwood Ave.
French and Italian, BH 642
Tél. : +1-812-855-1134
Fax : +1-812-855-8877
opanaite@indiana.edu
Cette session invite des communications portant sur le statut culturel et la réception des littératures dites « francophones ». Quelles sont les différences entre le public « idéal » et le public « réel » ? Que visent ces artistes ? Écrire sur l’Afrique, sur la Nouvelle Calédonie ou sur Haïti, mais être publié en France ou au Québec – est-ce une forme de schizophrénie postcoloniale ou une occasion d’évoluer vers la « littérature-monde » ? Les écrivains francophones sont-ils des écrivains sénégalais, martiniquais, etc., de langue française ou des écrivains français nés au Sénégal, à la Martinique, etc. ? Merci d’envoyer les propositions en français (300 mots) avec une courte notice biographique.

37) Objets et objectifications dans les littératures francophones du XIXe siècle.

Président : Jean LEVASSEUR (Université Bishop’s)
Université Bishops
2600, Rue Collège
Sherbrooke (Québec) , CANADA J1M 0C8
Tél. : +1-819-822-9600, poste : 2488
Fax : +1-819-822-9661
jlevass@ubishops.ca
Le concept d’objet et d’objectification en littérature est à la fois simple et complexe. L’objectification peut n’être qu’une expression métaphorique servant à matérialiser une idée autrement trop compliquée ; elle peut être aussi une figuration, où les idées se font images, ou encore une personnification, alors qu’un personnage devient idée. L’objet, à son tour, discret ou omniprésent, peut prendre une multitude de significations et jouer un rôle important, essentiel, dans la mise en scène d’une œuvre, d’une action, etc. L’art, écrivait même Melville, est une objectification du sentiment. Cet atelier se propose donc d’examiner, soit en synchronie, soit en diachronie, l’importance de certains objets, ou de certaines objectifications, dans les littératures francophones du XIXe siècle

38) Le désir d’Amériques de J.-M.G. Le Clézio

Président : Claude CAVALLERO (Université de Savoie)
Université de Savoie
27, Rue Marcoz, BP 1104
Chambery Cedex France 73011
Claude.Cavallero@univ-savoie.fr
L’attirance de J.-M.G. Le Clézio pour l’histoire et la culture des pays d’Amérique latine a profondément marqué son œuvre. D’abord placée sous le signe de l’émerveillement et du rejet de la modernité (Haï, Le Rêve mexicain), sa fascination particulière pour l’ancien Mexique s’ouvre progressivement à la question des populations autochtones du Nouveau Monde (La fête chantée, Ourania). S’affirme dès lors un « désir d’Amériques » plus tangible, plus contemporain, que l’écrivain – résident du Nouveau-Mexique – nourrit dans l’idée d’une certaine liberté des hommes et la présence vivante des cultures métisses. L’objectif de la session sera d’éclairer ce multiple désir d’Amériques exprimé au fil des textes, mais aussi dans les rapports que l’œuvre tisse avec d’autres œuvres littéraires ou artistiques.

39) Le Clézio et les arts

Président : Thierry LEGER (Kennesaw State University)
[Secrétaire : Isabelle Roussel-Gillet]
1000 Chastain Rd
Bldg # 2201
Kennesaw Georgia 30144, ÉTATS-UNIS
Tél. : +1-770-423-6124
tleger@kennesaw.edu
Nous sollicitons des projets de communication (résumés de 10 lignes « corpus clairement indiqué » et brève microbiographie de 5 lignes) pour présenter une session ou deux sur le thème « Le Clézio et les arts ». Il est possible d’opter pour une approche qui croise les arts : peinture, cinéma, photographie, musique, chant, danse. Transmettre les projets en copie aux deux adresses de courriel ci-dessus.

40) L’identité en tant que problématique dans le cinéma et les littératures francophones

Président : Jean-Luc DESALVO (San José State University)
One Washington Square
Clark Hall 421
San Jose Californie 95192-0091, ÉTATS-UNIS
Tél. : +1-408-924-4620
Fax : +1-408-9244607
desalvoj@email.sjsu.edu
Dans le cadre de cette session, nous nous proposons d’aborder le sujet de l’identité en tant que problématique dans le cinéma et les littératures francophones sous l’angle, notamment, des études socio-historiques et encore à partir du thème de la crise identitaire.

41) De Nerval à Davenson, la chanson populaire (Davenson) révisée à la lumière des SHS

Président : André-Marie DESPRINGRE (CNRS)
15 Rue de Constradt
75015 Paris, France
Tél : +33-694474163
desprin@vjf.cnrs.fr
« la raison essentielle qui explique l’intérêt si fidèlement porté à la chanson populaire par le public cultivé : c’est la valeur propre, la valeur esthétique de ces petites œuvres.[…] Chefs d'œuvres... de notre tradition culturelle nationale » (Davenson [1944] 1977 : 22).
Faire comprendre, à l’aide d’exemples enregistrés ces trente dernières années, l’apport de la chaîne de transmission orale, son rôle dans la transformation de répertoires créés le plus souvent par des lettrés depuis au moins le XIIe siècle. L’œuvre d’un peuple tout entier est tout à la fois « enrichissement ou appauvrissement », aide à la transmission de valeurs au sein d’un monde d’illettrés, de rêves et d’espoir, certes français, mais plus largement européens voire américains.

42) De ceux qui racontent et ceux qui prophétisent : où placer Gérard Étienne ?

Présidente : Judith Sinanga- Ohlmann (University of Windsor)
401 Sunset Avenue
Windsor (Ontario)
Canada   N9B 3P4
Tél. : (519) 253-3000, poste : 2063
ohlmann@uwindsor.ca
« Il y a une imagination qui raconte et une imagination qui prophétise ; ceux qui racontent aux enfants d?aujourd?hui et ceux qui veulent montrer la voie aux élites futures : ce ne sont pas souvent les mêmes. » (Les Afriques politiques, 72)
Gérard Étienne est-il la voix qui raconte ou celle qui prophétise ? Selon Alain Ricard, il existe deux catégories d'écrivains : ceux qui racontent et ceux qui prophétisent.  Nous irons plus loin en postulant que ceux qui racontent s'occupent moins de la portée de leur message, de l'éducation, de la sensibilisation des personnes qui liront leurs productions alors que les auteurs qui prophétisent sensibilisent le public lecteur à divers problèmes sociaux qu'ils affirment ou qui les obsèdent. Dans ce cas, leurs oeuvres se démarquent des autres par un ton dénonciateur, accusateur et reflètent même un aspect éducatif pour la société.  Qu'en est-il dans l'oeuvre de Gérard Étienne ?  Est-il de ceux qui racontent ou de ceux qui prophétisent
?